FPI : nouveau départ sous Patrice Kitebi

Au Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), 2018 a été une année bûcheuse. Sous l’impulsion de Patrice Kitebi Kibol Mvul, son Directeur général, des réformes ainsi que la mise en œuvre du budget annuel, concerté sur base d’un plan triennal ont été réalisées. Face à la presse vendredi 1er février dernier, le Comité de gestion du Fonds est revenu, avec force détails, non seulement sur les différentes activités qui ont été organisées au courant de l’année dernière, mais sur le bilan de la mobilisation de la TPI, du recouvrement des créances ainsi que du financement de projets et l’amélioration des conditions de vie de la population et celui de la gouvernance. Contrairement à la fausse image, celle d’une structure limitée au simple financement des projets de différentes industries, que nombreux ont collé au FPI, ce dernier s’est imposé comme l’une des entreprises publiques qui mobilisent des recettes et qui sont très impliquées dans le renflouement du trésor public. (Titre et chapeau de www.congovirtuel.org, texte tiré de www.econews.cd)

Ce sont des performances remarquables et qui méritent d’être saluées car, l’intensification du recouvrement a permis de dépasser largement les prévisions. Une série de mesures courageuses prises par le comité de gestion et soutenues par l’ensemble du personnel ont permis notamment l’acquisition, avec l’appui des services de l’Etat, de 18 immeubles et l’amélioration des conditions salariales des agents et cadres.
Sur le plan social, le FPI a notamment amorcé une politique d’octroi de crédits véhicules aux cadres de Directions, récupéré la concession Manoah ; rendu effective la prise en charge normale des soins de santé par l’entreprise qui n’a plus de situation litigieuse et les droits à la retraite ainsi que le paiement des décomptes finaux et le soutien aux syndicalistes pour l’organisation de leurs élections.
Mais ce n’est pas tout car, alors qu’il était devenu obsolète, le fonds social a été reconstitué et est à ce jour pleinement opérationnel. Ce qui permet notamment l’octroi aux cadres et agents des avances destinées à couvrir des besoins spécifiques.

Des assignations largement dépassées

Organe phare du gouvernement et cadre approprié pour le financement du secteur industriel avec des termes plus longs et à de faibles taux d’intérêt, le FPI s’était détourné de son objectif à une certaine époque. Mais depuis l’arrivée de l’actuelle équipe dirigeante, cet établissement public joue son rôle en ce qui concerne le soutien aux industries existantes, la promotion des industries nouvelles et des PME ; intégration industrielle en général et en particulier entre les petites et les grandes unités et, entre les secteurs industriel et agricole sans oublier la promotion et les activités de la recherche appliquée.
Ainsi en 2018, plusieurs actions à impact direct ont été réalisées en rapport avec la Mobilisation de la TPI et le recouvrement des créances.
Selon des sources internes à la Direction de la mobilisation de la taxe, par rapport aux prévisions initiales qui étaient de 103 477 318 837 FC, soit l’équivalent de 54 millions de dollars américains, le taux de réalisation est de 132%, soit 155% pour la TPI à l’importation et 78% pour la TPI locale

Grâce au management axé sur les résultats instauré par Patrice Kitebi, cette enveloppe a été augmentée de 45% à partir du mois de septembre, ce qui a ramené l’enveloppe globale à mobiliser à 150 391 127 149 francs congolais.

Il y a eu également l’obtention du reversement de la taxe locale à 2%, conformément aux textes légaux, l’aboutissement des discussions avec la DGDA, ayant conduit à la signature de nouvelles instructions administratives et à un nouveau paramétrage des recettes de la TPI issues des importations des miniers. A cela s’ajoute l’intensification du recouvrement des créances sur prêts par la voie des dations en paiement avec l’appui des services de l’Etat.

Au 31 décembre 2018, la TPI perçue et déclarée pour l’exercice 2018 s’est élevée à 135 715 013 193 FC contre 150 391 127 149 FC des prévisions réajustées, soit un taux de réalisation de 90%.
Ce, malgré certaines contraintes notamment, l’acharnement de certains importateurs à ne pas payer la TPI à l’importation, en complicité de certains agents de douane, l’intervention du Ministère des Finances dans l’octroi des exonérations à certaines entreprises industrielles, notamment l’UPAK ou encore le refus de certaines entreprises assujetties à la TPI locale de payer la TPI.

Des prêts accordés aux promoteurs porteurs des projets
Concernant le financement des projets, l’entreprise a poursuivi ses interventions à travers le pays. A ce titre, conformément à son objet social, et en accord avec la nouvelle Vision de la politique de financement, des prêts ont été accordés aux promoteurs porteurs de projets dans divers secteurs d’activité industriels. Un accent particulier a été mis sur les infrastructures de franchissement dont l’état de délabrement général gène considérablement le développement des activités économiques, notamment dans l’arrière-pays.

L’amélioration des conditions de vie de la population a elle aussi été au rendez-vous des actions car, 14 ponts sont en cours de construction ou de réhabilitation dans le Haut Lomami, le Sud-Kivu, le Kasai, la Tshopo, le Sud-Ubangi Kinshasa, le Kwango et au Maniema.
Dans le même volet, le FPI a consenti de financer 4 grands projets d’amélioration de la desserte en eau potable, dont 2 à l’Université de Kinshasa et deux projets de forage de puits respectivement dans le Kongo-central et dans le Kasaï.

Viabilisation de l’activité économique

En vue de la viabilisation de l’activité économique dans les territoires, un projet de repeuplement en poisson du lac ZIBAMBO dans le territoire de Malemba-Nkulu a été amorcé avec la réalisation de la première phase consistant en l’ouverture des chenaux etc.

L’identification des opportunités d’investissement n’était pas en reste d’autant plus que l’on signale que grâce aux travaux effectués lors du Séminaire animé en octobre 2018 par le cabinet COLEXI, le FPI dispose désormais d’un portefeuille de projets agro-industriels qu’il proposera à des partenaires privés pour contribuer à orienter efficacement l’industrialisation du pays.
Par ailleurs, sur le front des études portant sur des projets structurants, le FPI a pris l’option stratégique de faire systématiquement reposer ses interventions sur des études préalables.
A ce propos, plusieurs études ont été amorcées dans le domaine de la câblerie, la production de sucre, l’énergie et les infrastructures portuaires à Kalemie.

Des perspectives d’avenir
Autant dire que l’année dernière a été riche et qu’elle a porté les fruits escomptés dans tous les secteurs. Ce, grâce à la bonne gouvernance érigée en mode de gestion. Pour rappel, les dirigeants du FPI ont amorcé en 2018 la révision des manuels de procédures, la création de la fonction des adjoints aux responsables des directions provinciales, le dépôt des rapports des cabinets d’audit ainsi que le début de la mise en œuvre de leurs recommandations.
Ces actions qui visent à rendre efficace le fonctionnement de l’entreprise ont été cimentées par la création d’un nouveau service autonome en charge de l’organisation de celui qui s’occupe de la gestion des risques.
Ces prouesses appartenant au passé, le FPI veut rééditer l’exploit au cours de l’année exercice en cours et s’est fixer ces objectifs: Les inscriptions systématiques des hypothèques pour sécuriser son portefeuille; identification des opportunités d’investissement privées dans toutes les 26 provinces; repeuplement du Lac ZIBAMBO avec la mise en place d’une écloserie; le financement des projets de l’entrepreneuriat féminin en accord avec les engagements pris par le FPI lors de l’Atelier de mai 2018 ; l’amélioration du système informatique. « Compte tenu des résultats réalisés et des actions menées en 2018, l’enveloppe globale de la TPI à mobiliser pour l’exercice 2019 a été estimé à 213 600 000 000 FC dont 186 000 000 000 FC pour la TPI à l’importation et 27 600 000 000 FC pour la TPI locale », lit-on dans un document interne.
Une attention soutenue est actuellement accordée à certains projets qui n’ont pas abouti en 2018. C’est le cas de celui portant sur la création des incubateurs de startups à Kinshasa et à Goma.

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